L’allergie aux pollens touche près d'un Français sur trois et représente un véritable enjeu de santé publique. Au-delà de l’inconfort quotidien qu’elle génère (rhinites, conjonctivites, crises d’éternuements), l'allergie aux pollens peut avoir des répercussions plus graves, notamment sur la qualité de vie, le sommeil et la concentration. Chez certaines personnes, elle favorise l’apparition ou l’aggravation de pathologies respiratoires telles que l’asthme.
Face à l’augmentation des périodes polliniques, accentuée par le changement climatique et la pollution de l’air, une meilleure information et anticipation des risques sont essentielles. Pour ces raisons, les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) diffusent un nouvel outil depuis début avril 2025 : l'indice pollen.
Un nouvel outil d’information
L'indice pollen est un indicateur journalier synthétique qui qualifie les évènements polliniques, à l’échelle communale pour la France métropolitaine et la Corse. À l’image de l’indice ATMO sur la qualité de l’air, il répond à un besoin : informer quotidiennement les citoyens et professionnels de santé sur les niveaux de pollens présents dans l’air. L’indice est disponible pour le jour même ainsi que pour le lendemain. Grâce à ces données actualisées, il devient plus facile d’anticiper les symptômes allergiques et d’adapter les traitements.
Une méthode de calcul innovante
L’indice pollen repose sur l’analyse de six espèces (taxons) : l’aulne, l’ambroisie, l’armoise, le bouleau, les graminées et l’olivier. Ces taxons font partie des essences dont les pollens sont les plus répandus et allergisants en France métropolitaine. D’autres espèces viendront compléter l’information au fur et fur à mesure.
Son calcul s’appuie sur un modèle statistique élaboré à partir de huit années de relevés polliniques et de données météorologiques. Les données issues de Copernicus permettent ensuite de générer des données spatialisées en tous points de l’hexagone et de la Corse (méthode du krigeage).

