Publié le 15 novembre 2019
À la suite d’une recrudescence de témoignages de nuisances odorantes sur la commune de Saint-Jouin-Bruneval (76) à partir de juillet 2017, attribuées par les plaignants aux activités du terminal pétrolier d’Antifer, Atmo Normandie a mené une campagne de mesure de la qualité de l’air environnante. Celle-ci avait pour objectif de permettre l’évaluation du risque sanitaire chronique pour les populations riveraines par les services de l’État.
Organisée en cinq périodes d’échantillonnage réparties entre mars et décembre 2018, la campagne a porté sur la mesure de sept polluants. Ils ont été choisis en raison à la fois de leur émission potentielle par les activités du terminal pétrolier mais aussi du fait de l’existence des valeurs de référence auxquelles les résultats pouvaient être comparés. Cinq points de mesure répartis dans la commune ont été investigués.
Les résultats obtenus indiquent que les niveaux de concentration moyens rencontrés sur la zone n’ont pas de caractère atypique et qu’ils se situent même dans la fourchette basse des valeurs mesurées par Atmo Normandie ces dernières années sur d’autres sites. L’analyse des différentes périodes de prélèvement croisée avec les conditions météorologiques et le relevé des opérations ayant eu cours sur le terminal, montrent que le n-hexane est le principal traceur du site avec des niveaux plus élevés à proximité et sous les vents du site. Concernant les signalements de nuisances odorantes en net augmentation sur la commune depuis juillet 2017, les données accumulées ont permis de montrer que ces signalements n’avaient pas forcément pour origine la présence de navire à quai pour du déchargement de brut. D’autres activités sur le site, comme le transfert de brut de bac à bac ou l’expédition de brut par pipeline pourraient avoir un impact sur les odeurs perçues.
